Entraide Mali Yallankoro Soloba

Notre approche

C’est en grande partie grâce à l’Association des Ressortissants de la Commune de Yallankoro Soloba (ARCYS) dont les membres résident à Bamako mais dont les familles sont toujours au village qu' EMYS  a été facilement accueillie à  Yallankoro Soloba . Les Maliens, qu’ils restent au Mali ou qu’ils cherchent à travailler en France, ont toujours le souci de ceux qui sont restés au village et qui sont encore plus démunis qu’eux.

Cette association, dont le président  était  un photographe mondialement connu, Malick  Sidibé (Lion d’Or à Venise en  2007, et chevalier des Arts et Lettres) a œuvré pour  faciliter notre présence dans ces villages de brousse et nous faire accepter. Malick Sidibé est décédé en Avril 2016. D'autres ressortissants de la commune ont pris la relève de l'association.  

Nous avons été également très soutenus par une autre association, l'Association des Ressortissants de Yallankoro Soloba résidant en Côte d'Ivoire.

Ces deux associations sont devenues des partenaires indispensables, tant dans l’analyse et la compréhension des problèmes que dans leur participation pour nous aider  à trouver des solutions et monter des projets.

Localement, nous travaillons avec les responsables de la commune et le maire, avec les chefs coutumiers mais également avec les nombreux responsables d’associations et comités de gestion.

Malick Sidibé 

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Dans un quartierNotre maisonNotre "résidence secondaire "

La situation de très grande pauvreté des pays de l'Afrique de l'Ouest et en particulier du Mali  met une  toute jeune association comme la nôtre devant un dilemme: "par où commencer"...? 

Si nous  étions partis de notre propre constat, le fossé sans fond qui sépare notre culture,  nos modes de vie, nos  moyens .. nous risquions fort de nous décourager avant d'avoir commencé. Nous aurions pris  alors  des décisions de telle ou telle amélioration des conditions de vie avec le risque d’engendrer beaucoup de désillusions.

Samba Diallo nous a proposé des «  clefs »  pour tenter de comprendre ce monde qui est si différent du nôtre. Il nous a expliqué l’Afrique au cours  de longues discussions et palabres, chez lui,  au bord de la piste avec d'autres africains, chez le garagiste, avec les "gens"....Nous avons fait des erreurs et nous en ferons d'autres. Cependant nous avons compris que nous ne sommes pas à Soloba pour changer les habitants, leur mode de vie, leurs coutumes, aussi décalées  soient-elles  avec les nôtres. Nous sommes en Afrique parce que nous pensons que nous pouvons être une aide, un coup de pouce, dans leurs tentatives pour sortir de la très grande pauvreté. Pas plus. Et nous avons très pragmatiquement construit une démarche commune, acceptée par chacun des partenaires, à égalité.

Deux secteurs ont été considérés comme prioritaires : la santé et l’éducation. Mais nous avons dû également répondre à des demandes qui émanaient  du secteur économique et au problème de l’accès à l’eau potable, qui traverse les autres thématiques. 

Nous pensons être désormais bien intégrés dans la commune  où  les villageois nous qualifient de "parents" . En témoignent la qualité de l'accueil que nous recevons chaque année à notre arrivée mais aussi la construction en 2017 par  leurs soins  d'un logement réservé à notre seul usage qui contribue à rendre notre séjour sur place tout à fait confortable .  

 

Arrivee

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   2.1. La santé  Sigle twin 02

Lorsqu'en 2007 nous sommes arrivés au village de Soloba, une maladie décimait les femmes enceintes : l'hépatite. Nous n'avions bien sûr aucune compétence pour tenter d'enrayer ce mal. L'antenne malienne de l'Institut Pasteur s'en est chargée. Mais nos amis maliens nous ont dit:" Si vous voulez nous aider, il faut, en priorité, s'occuper de la santé, des femmes enceintes, bien sûr, des enfants, dont la mortalité est effarante, mais aussi de la population toute entière". Il y a deux fléaux majeurs en Afrique de l'Ouest: les maladies diarrhéiques et le paludisme, qui sont fatals pour les moins de 5 ans. C'est une action que nous avons portée dès la première année de notre présence. Nous avons construit une maternité, et équipé de petits dispensaires dans un village sur deux, pour rapprocher les populations des centres de soin.

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Notre première réalisation : la maternité de Soloba  

   2.2. L'Ecole  Sigle twin 02

Une classe vétuste

Materiel scolaire 1

L'un des freins au développement, quel que soit le pays et la culture d'origine, est l'analphabétisme. Il est massif dans cette région de l'Afrique. Nous ne pouvons pas dire que rien n'est fait par l’autorité de tutelle ou par les villageois. Dans chacun des huit villages, il y a une école primaire, il y en a même 2 à Soloba, une par quartier et sur  la commune sont implantés 3 collèges. 

Cependant à notre arrivée tous les établissements se trouvaient dans pénurie totale de moyens didactiques. Nous nous sommes attachés à doter chaque établissement de ces outils indispensables.

Dans ses statuts, l'association s'occupe, en priorité de la santé et de l'éducation. Mais très vite nous avons été confrontés aux difficultés de la vie quotidienne des villageois. Nous sommes face à une très grande pauvreté sans être dans des situations de détresse absolue comme peuvent l'être une situation de famine ou de guerre. La vie économique est cependant dominée par une économie de survie. La préoccupation essentielle  est d'être en capacité de produire assez pour sa famille pour faire le lien avec les prochaines récoltes. Il n'y a pas de surplus possible à  vendre. Mais les villageois et notamment les femmes s'organisent pour gagner un peu plus. Elles s'associent à 10 ou 20 pour exploiter un champ et faire de la culture maraichère. Une de ces associations de femmes est donc venue nous rencontrer pour nous exposer leurs difficultés et nous avons pris l'habitude de les aider finacièrement sous forme de dons ou de prêts . En 2019 nous avons initié un projet  agricole beaucoup plus ambitieux dit "Projet de sécurisation alimentaire" 

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   2.4. L'eau et l'assainissement  Sigle twin 02

En brousse

La possibilité d'avoir à sa disposition de l'eau n'est pas le problème majeur en Afrique de l'Ouest. Les pluies souvent abondantes de la période de l'hivernage, de juin à septembre, remplissent les sols constitués de latérite poreuse. Les puits traditionnels de faible profondeur, 5 à 10m, permettent de puiser cette eau pendant une grande partie de l'année. Mais, situés à proximité des habitations, ils sont très pollués. L'eau potable se trouve dans des nappes de moyenne à grande profondeur, 20 à 90m. Il faut donc des forages et des pompes, à motricité humaine ou électrique, pour y avoir accès. Avoir la possibilité de boire de l'eau potable  est une préoccupation majeure des Africains. C'est pourquoi l'association, en relation étroite avec nos partenaires locaux, chefs de famille, chefs coutumiers, responsables administratifs...a travaillé et mis en place un projet d'accès à l'eau potable . 

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